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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
56360 Locmaria - France

Code Insee de la commune : 56114
Morbihan [56] - Vannes - Bretagne

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5319 Fort de Kerdonis 56360 Locmaria

Eléments protégés :
Réduit (cad. ZN 27) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000

Description :
La redoute de la fin du XVIIIe siècle située 100 mètres au sud du phare est perdue dans la végétation. La batterie de la même époque a été détruite lors de la construction du corps de garde crénelé. La batterie de 1859 est située en bord de falaise à l'extrémité de la pointe. Elle se compose d'un épaulement en terre formant un angle ouvert, délimité à l'intérieur par un mur de genouillère en maçonnerie de 42 mètres de développement. Elle est reliée à son corps de garde par un chemin excavé dans le rocher. Le corps de garde est situé à l'emplacement de la batterie du XVIIIe siècle. Il est profondément enfoncé dans le sol rocheux, dont seul le parapet de la terrasse dépasse. Le sol entre le corps de garde et la batterie a été abaissé et aplani pour former un glacis permettant de battre la batterie depuis le corps de garde.

Historique :
Ce corps de garde crénelé, modèle 1846 n°3, a été construit vers 1858. C'est le seul édifice de ce type à avoir conservé son aspect d'origine.
La pointe de Kerdonis ne semble pas avoir été fortifiée avant la seconde moitié du XVIIIe siècle. C'est en ce point que le 22 avril 1761 les Anglais parviennent à prendre pied sur l'île après leur échec à Port Andro. Les ingénieurs militaires commencent donc à s'y intéresser après la guerre de Sept Ans, puis à nouveau pendant la guerre d'Amérique. Une redoute d'infanterie et une nouvelle batterie sont construites en 1782. La position est armée et occupée pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. En 1803, la batterie est armée de deux canons de 24 livres et d'un mortier de 12 pouces. En 1813, outre cet armement sont mentionnés deux canons de 4 livres dans la batterie, et deux de 12 livres dans la redoute. La batterie dispose d'un corps de garde, d'un magasin à poudre et d'un fourneau à réverbère. La "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles "" de 1841 conserve la batterie et lui attribue comme armement deux canons de 30 livres et deux obusiers de 22 cm. Un corps de garde défensif pour 20 hommes doit lui servir de réduit. Entamées en 1846, les études pour la construction de la nouvelle batterie achoppent, comme à Arzic, sur la position à lui donner. La batterie existante est considérée comme trop élevée au dessus de la mer pour avoir une action efficace, mais placer la batterie à mi-falaise nécessite de coûteux déblais de roc et risque de rendre son réduit dominé et donc intenable. Lors de la reprise des projets en 1857, plusieurs options sont successivement envisagées : batterie et réduit en position haute, batterie en position basse et réduit en position haute, batterie et réduit en position basse. Cette dernière option s'accompagne d'un renoncement au plan-type pour le corps de garde et fait proposer un bâtiment proche de celui d'Arzic. Dans son avis du 15 janvier 1858 le Comité des fortifications demande que la batterie soit placée en bas, et dans celui du 29 mai 1860, que le corps de garde soit placé en haut, dans l'ancienne batterie. C'est déjà en 1848 la proposition du général Noizet, Inspecteur général du génie en tournée, mise en œuvre dans le correctif aux projet de mars 1857, établi après la redécouverte du registre où figurent ses recommandations, tombé derrière une étagère. La batterie est construite en 1859, son corps de garde en 1860-1861. Les ""dés"" en maçonnerie des quatre plate-formes d'artillerie sont mis en place en 1862. La batterie de Kerdonis n'est pas conservée par la commission de défense des côtes en 1874. Elle est cédée au ministère de la Marine en 1932. La présence d'un détachement affecté à la défense du phare de Kerdonis est mentionnée en 1939-1940. Une batterie de circonstance armée de deux canons de 95 mm existe à la pointe à la même époque. Pendant l'Occupation, les Allemands utilisent le phare comme vigie et le corps de garde de la batterie comme casernement. La batterie est vendue par les Domaines à un particulier en 1961.

Périodes de construction :
3e quart XIXe siècle

Propriété privée