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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
rue de l'Hôtel-de-Ville ; rue de la Tour ; rue des Fossés ; 15 place Courtaud
23500 Felletin - France
Code Insee de la commune : 23079
Creuse [23] - Guéret - Limousin - Nouvelle-Aquitaine
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 Rue de la Tour 23500 Felletin
Eléments protégés :
Tour de rempart (ancienne) (cad. D 557) : inscription par arrêté du 28 octobre 1963
Description :
La nature des fortifications de la ville n'est pas connue précisément. Rien ne laisse supposer qu'elles comportaient un fossé large et profond, encaissé dans une double muraille de six pieds d'épaisseur reliant entre elles 18 à 20 tours crénelées comme l'affirme l'abbé Pataux. L'étude du parcellaire renseigne sur le tracé des fortifications, mais aujourd'hui les vestiges de cet élément défensif sont minimes : élévation postérieur d'un hôtel particulier (AM parcelle 23) , restes de fossés découverts lors de travaux de restauration d'une maison (AM parcelle 48) , base de mur visible dans une cave de maison (AL 82). L'abbé Pataux informe que les quatre portes des fortifications étaient ornées d'une image de la Vierge et donne une description relative précise de deux des quatre portes ; la porte de la Font à l'Anel avait la forme d'une tour et servait de prison dans les cas urgents... deux gros murs de pierre de taille lui servaient de base ; au centre étaient pratiquée une ouverture en plein cintre ; le pavillon ou tour portait plusieurs fenêtres au sommet semi circulaires et couronné de créneaux ; l'arcade de l'avant-porte était en anse de panier et sa clef portait les armes royales ; la porte de la Pelleterie était formée de deux tours de grandeur inégale ; la plus élevée portait au sommet l'horloge de la ville et servait de prison ; une arcature supérieure reliait les deux monuments et servait de piédestal à la statue qui décore le frontispice de la chapelle de l'Hôpital-Bleu. Des éléments descriptifs, par contre concernant les deux autres portes (porte du Château et porte Pisseloche) , ne sont pas connus.
Historique :
Felletin possédait un fort dès la guerre de Cent ans. La ville était, au XVe siècle, l'une des neuf châtellenies du comté de la Marche. Après la guerre de Cent ans, ses fortifications, dont cette tour est le reste le plus important, furent vraisemblablement remises en état à l'époque des guerres de Religion. Cette tour circulaire flanquait au sud l'enceinte de la ville. Son parement présente un appareil irrégulier, sans trace d'ouvertures anciennes. De son couronnement de mâchicoulis subsiste la rangée complète de corbeaux qui le soutenaient. De la muraille d'enceinte qu'elle flanquait subsiste un arrachement en blocage de maçonnerie, du côté Est.
La date exacte de la construction des fortifications n'est pas connue, (13e ou XIVe siècle ?) ; mais celles-ci devaient exister déjà au cours de la deuxième moitié du XVe siècle puisque le terrier des charités de la ville de Pheletin établi en 1448, mentionne deux des quatre portes qui permettaient de les franchir : la porte de la Pelleterie et la porte du Château. Ce système de défense disparaît presque complétement au début du XVIIIe siècle et l'emplacement du mur d'enceinte, reconnu propriété royale, par un édit de 1775, est vendu à des habitants de la ville ; à la fin du XVIIIe siècle, d'ailleurs, seront créées une rue et une promenade arborée sur l'emplacement des anciens fossés sud-ouest (rue des Fossés et place des Arbres actuelles). Les tours rythmant ces fortifications se dégradent aussi au fil du temps ; en 1773, l'une d'elles, démantelée et située près l'église du Château, servait de cave au collège ; en 1793, le conseil de la commune décide que les pierres de démolition des tours serviront à réparer le pont Roby ; en 1797, quatre tours seront arasées ; de plus, la fabrication de salpêtre dans la commune, contribue à accélérer la ruine de ces tours d'enceinte ; deux seulement, localisées à l'ouest, subsistaient au début du XIXe siècle, mentionnées sur le cadastre de 1817 ; une seule subsiste aujourd'hui, incluse dans une propriété privée. Les quatre portes de ville reliant la partie intra-muros aux faubourgs se dégradèrent également au cours des siècles ; la porte de la Pellerie, située à l'est, nécessitant, en 1765, quelques travaux de consolidation, comportait une tour, appelée tour de chez Bernard, qui servait de prison à la fin du XVIIIe siècle ; cette porte, appelée aussi porte des Tours-de-l'Horloge fut rasée en 1819 et les pierres de démolition concédées par le vicomte d'Aubusson à l'adjudicataire des travaux de construction du collège, servirent également aux travaux de réparations des fontaines de la ville. La porte de la Fontalanelle, située au sud, dont les parties hautes seront arasées en 1787, sera démolie en 1790. Les dates de démolition des deux autres portes, porte du Château, au nord et porte Pisseloche, à l'ouest, ne sont pas connues exactement, mais celles-ci devaient vraisemblablement être démolies au XIXe siècle.
Périodes de construction :
XIVe siècle, XVe siècle
Propriété privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00100073
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-08-20
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