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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
56360 Le Palais - France
Code Insee de la commune : 56152
Morbihan [56] - Vannes - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5881 Fort Ramonette 56360 Le Palais
Eléments protégés :
Fort (cad. ZI 186) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000
Description :
La batterie de Ramonette occupe une pointe à 500 mètres au sud-est du Palais. Les constructions antérieures au troisième quart du 19e ont totalement disparu. La batterie de 1860-1861 est en partie conservée ainsi que son corps de garde crénelé. La batterie de 1882 consiste en un large parapet terrassé disposé en arc de cercle, hérité de l'épaulement de la batterie de 1860. Les deux plates-formes d'artillerie avec mur de genouillère en maçonnerie sont séparées par une haute traverse-abri construite à l'emplacement de la plate-forme pour mortier de 1860. Cette traverse comporte deux locaux voûtés accolés - abri à munitions à gauche et abri à personnel à droite - accessibles par un vestibule commun. Il ne subsiste de cet ensemble que le mur de genouillère et la traverse : tous les terrassements ont été détruits. La partie frontale de la traverse a également perdu ses terres tandis que des ouvertures ont été pratiquées dans le fond des abris. Une casemate allemande pour mitrailleuse est placée au sommet de la traverse. Un important massif terrassé recouvrait le corps de garde crénelé sur trois de ses côtés, le quatrième se confondant avec l'escarpe de l'enceinte de la batterie. Ce massif a été détruit sur la totalité de la façade nord-est et plus de la moitié de la façade sud-est du réduit. Des ouvertures ont été récemment pratiquées dans la façade nord-est. L'organisation défensive du côté de la terre consiste en un fossé précédant une escarpe en maçonnerie flanquée par un bastionnet situé à gauche de l'entrée. La porte, précédée d'un pont-levis, est surmontée de la date "1882"". Un bâtiment allongé occupe le côté nord-ouest de l'intérieur de l'ouvrage, à l'emplacement de bâtiments attestés à la fin du XIXe siècle. Un court de tennis est situé immédiatement sur la contrescarpe.
Historique :
Plan en demi-cercle bordant l'escarpement, et fermé côté plateau par une enceinte défensive. En 1860-1861, construction d'un corps de garde crénelé type 1846 n°3. En 1880-1882, réorganisation pour adaptation à l'artillerie rayée (disparition de la terrasse défensive, du parapet crénelé et des bretèches ; enterrement du réduit).
Lors de son passage à Belle-Île en 1689, Vauban demande la construction d'une batterie à la pointe de Ramonette. Une batterie est attestée à la fin du XVIIe siècle et mentionnée en 1705. En 1747, son armement se compose de deux canons de 36 livres, deux canons de 8 livres et un mortier. L'ouvrage est réaménagé dans les années 1770. Il est réoccupé dès le début des guerres de la Révolution et de l'Empire. En 1803 comme en 1813, il est armé de deux canons de 36 livres, deux de 24 livres et un mortier de 12 pouces. Il est équipé d'un corps de garde, d'un magasin à poudre et d'un fourneau à réverbère. La batterie fait partie des sites dont on envisage le réarmement en 1830-1831. La "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles"" de 1841 demande la conservation de la batterie, avec comme armement deux canons de 30 livres et deux obusiers de 22 cm. Elle lui attribue pour réduit un corps de garde défensif n° 3. La Commission de défense des côtes de 1859 augmente l'armement de la batterie d'un mortier de 32 cm pour mieux battre le mouillage du Palais. Dès les premières études à la fin des années 1840, les ingénieurs militaires se heurtent à la difficulté de positionner la batterie et son réduit issu des plans-types de corps de garde crénelés sur un terrain en pente et dominé par les hauteurs en arrière. La proximité de la batterie de l'enceinte du Palais nécessite aussi que sa disposition lui permette d'être battue par les feux de la place en cas d'occupation par l'ennemi. Plusieurs solutions sont envisagées, y compris celle de renoncer à la construction d'un corps de garde défensif, voire de renoncer à établir une batterie à la pointe de Ramonette, comme le suggère l'Inspecteur-général en tournée en 1859. La construction d'un corps de garde crénelé sans terrasse proposée par le chef du génie en 1860 est approuvée par le Comité des fortifications dans son avis du 16 avril 1861. L'épaulement de la batterie proprement dite est construit en 1860, les ""dés"" porte-sellettes des plates-formes d'artillerie sont installés en 1861. Le réduit est construit en 1861. La batterie de Ramonette fait partie, avec les batteries du Gros Rocher et de Taillefer, des sites modernisés après 1870 sur Belle-Île. Une refonte importante a en effet lieu à la fin des années 1870 et au début des années 1880. La batterie est alors armée de deux canons de 19 cm et deux obusiers de 22 cm. L'étude d'une nouvelle réorganisation au début des années 1890 pour porter son armement à quatre canons de 19 cm, et adapter son architecture aux progrès récents de l'artillerie, n'aboutit pas. La batterie reste en service jusqu'au début du XXe siècle armée de deux canons de 19 cm. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent le site et y placent de l'armement. La batterie est vendue à un particulier en 1954. A partir des années 1960, le site connaît des aménagements qui entraînent la destruction de parties de la batterie et du corps de garde crénelé.
Périodes de construction :
XIXe siècle
Propriété privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA56000040
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-04
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